Voici les grandes lignes de mes cycles de course de haies en EPS. Il manque souvent les illustrations, problème de compatibilité et d'organisation sur mon site...Retrouvez l'intégralité des contenus dans le guide 3 en 1 EPS des éditions RAABE LA COURSE DE HAIES EN EPS (nouveaux programmes) par Yannick DELONGLEE
FICHE TECHNIQUE
1. Adaptation pédagogique : La course de haies n’est pas une activité facile si on ne l’adapte pas au niveau de nos élèves. En effet, la hauteur des haies s’élève déjà à 76cm en benjamins et 84cm en minimes ! De plus, l’intervalle est fixe et doit passer en 4 appuis. Bref, sans adaptation la course de haies risque de frustrer plus d’un élève… Afin de rendre cette activité ludique, mais néanmoins très riche, je propose d’adapter l’activité sur trois points : Le matériel et la hauteur de la haie : L’utilisation de haies de compétitions est à éviter. Il s’agit de limiter les risques de chute et l’appréhension et l’inciter à s’engager dans l’activité. Matériel préconisé : haies en plastique, lattes posées sur des plots, haies avec lattes amovible. Attention cependant à ne pas mettre un obstacle trop bas. En effet, selon J. PIASENTA (« l’éducation athlétique, 1988, INSEP »), il faut certes adapter la hauteur des haies mais ne pas se contenter d’une latte posée sur des petits plots. En effet, ceci dénaturerait complètement l’activité qui s’apparenterait plus à une course sans d’obstacles à l’enjambement. La hauteur doit être au moins équivalente à la hauteur du genou. Pour le niveau 2, elle sera équivalente à « l’enfourchure » de l’élève. La distance inter-obstacles : En compétition, et c’est bien compréhensible, la distance inter-obstacles est fixe. Cependant, les athlètes ont choisi cette discipline car ils y sont performants et elle correspond bien à leurs qualités et gabarit. En cours d’EPS, il en va tout autrement ! Les gabarits, notamment en 6è/5è sont très différents, les qualités physiques aussi. Il convient donc de proposer des parcours différents au niveau de la hauteur des haies, nous venons de le voir, mais aussi au niveau de la distance inter-obstacles. L’objectif est que chaque élève puisse faire son parcours avec 4 appuis entre chaque haies (ou deux comme nous le verrons plus bas). Voici une adaptation possible :
Le rythme et le nombre d’appui : A la lecture des programmes de l’EPS au collège, le niveau 1 on préconise « un nombre d’appuis identifiés sur le parcours le plus adapté à ses possibilités ». Au niveau 2, par contre, même si l’intervalle reste modifiable, on doit faire ce dernier en 4 appuis. Alors 2 ou 4 appuis ? Avant toutes choses, il est important d’avoir une course « rythmée » en course de haies et d’éviter tout piétinement qui d’une part ralenti le coureur et d’autre part influence négativement le franchissement de l’obstacle. Lorsque l’on débute, il y a une phase importante d’amortissement derrière la haie et les élèves ne savent pas toujours avec quelle jambe franchir l’obstacle. Selon J. PIASENTA, le rythme de deux appuis sera à privilégier au stade de l’initiation. En effet, la répétition cyclique très rapprochée favorise la perception du meilleur côté et aide certains jeunes à choisir entre appel pied gauche ou droit. En outre, la répétition cyclique très rapprochée favorise la perception et l’acquisition des meilleurs placements segmentaires d’équilibration. Cette approche est intéressante et je la partage. Notamment pour les premières séances et les élèves en difficulté. Par contre, je propose ensuite des parcours avec 4 appuis sur un intervalle adapté et ce dès le niveau 1.
2. Analyse didactique · Logique de l’activité : Parcourir le plus rapidement possible une distance donnée malgré la présence d’obstacles dans le but de gagner une course ou battre son record · Problème fondamental posé par l’activité : - les élèves sont “impressionnés” par chaque haie. Ils ralentissent souvent avant le franchissement - il y a une phase d’amortissement importante derrière l’obstacle - la haie est sautée et non franchie d’où une perte de temps pour franchir l’obstacle et un amortissement plus important Le problème fondamental sera donc, pour faire simple, de conserver sa vitesse de course malgré la présence d’obstacles. 3. Rappel des instructions officielles Sources : « Éducation physique et sportive, classes de sixième, cinquième, quatrième, troisième Ministère de l’Éducation nationale Direction générale de l’enseignement scolaire Édition juin 2009 Centre national de documentation pédagogique »
Quelques extraits choisis pour comprendre la démarche de travail : Pour atteindre les visées éducatives, la maîtrise du socle commun et garantir une formation complète et équilibrée, les contenus de l’enseignement de l’EPS s’organisent autour de deux ensembles de compétences. Ceux-ci s’articulent et interagissent constamment dans la pratique : L’ensemble des compétences propres à l’EPS révélant principalement une adaptation motrice efficace de l’élève confronté aux grandes catégories d’expériences les plus représentatives du champ culturel des APSA, L’ensemble des compétences méthodologiques et sociales révélant principalement l’appropriation d’outils, de méthodes, de savoirs et de savoir-être nécessaires aux pratiques et aux apprentissages dans le respect des règles et des rapports humains. – « Agir dans le respect de soi, des autres et de l’environnement. » – « Organiser et assumer des rôles sociaux et des responsabilités.. » – « Se mettre en projet. » – « Se connaître, se préserver, se préparer. »
Pour construire les compétences du programme, il est nécessaire de s’appuyer sur des activités physiques, sportives et artistiques. Pour chaque APSA, des acquisitions, appelées compétences attendues, sont définies. Chaque compétence attendue s’inscrit dans l’une des quatre compétences propres à l’EPS et mobilise plusieurs compétences méthodologiques et sociales. S’inspirant du texte relatif au socle commun, les compétences attendues représentent un ensemble structuré d’éléments : des connaissances, des capacités et des attitudes permettant à l’élève de se montrer efficace dans un champ d’activité donné et de faire face de façon adaptée aux problèmes qu’il rencontre. 1. Les connaissances : informations que doit s’approprier l’élève sur les activités physiques, sur sa propre activité ou celle d’autrui. Il s’agit principalement de règles, de principes, de repères. 2. Les capacités : mise en œuvre des connaissances, à l’activité de l’élève et à la mobilisation des ressources pour agir. Il s’agit principalement d’habiletés, de techniques, de savoir-faire. 3. Les attitudes : engagement et aux comportements que l’élève doit avoir dans ses relations à lui-même, aux autres et à l’environnement et sont sous-tendues par des valeurs qu’il convient d’acquérir et d’installer. Autrement dit, (« construire des connaissances en EPS » CRDP Bretagne 2009) - La compétence est une mise en œuvre efficace de capacités choisies pour atteindre les buts fixés. - La compétence attendue combine des capacités particulières qui s’expriment dans des actions spécifiques. Pour mettre en jeu ses capacités, l’élève mobilise tout un réseau d’éléments utiles au traitement de la situation. Ces éléments représentent les connaissances (issues de l’environnement, de principes, de règles, de procédures…) pour s’adapter à une situation donnée. Si les capacités sont à solliciter ou à développer, les connaissances quant à elles constituent les contenus de l’apprentissage à construire. Pour résumer, à partir de la compétence attendue pour un niveau donné, on doit dégager : - les capacités nécessaires à l’acquisition de la compétence attendue - nommer les connaissances utiles à enseigner - les attitudes à développer
La course de haies et le socle commun de compétences : La course de haies est préconisée pour développer en particulier une des quatre compétences propres à l’EPS : Réaliser une performance motrice maximale mesurable à une échéance donnée (Réaliser et stabiliser une performance mesurée dans le temps ou l’espace, à une échéance donnée, en utilisant au mieux son potentiel, dans un milieu terrestre ou aquatique, standardisé ou normé, en sachant s’investir et persévérer quel que soit le type d’effort)
Voyons maintenant la mise en pratique de toutes ces données officielles pour le cycle de course de haies. FICHE PRATIQUE : Le programme précise deux niveaux d’exigence : le niveau 1 pour une activité enseignée durant au moins dix heures de pratique effective et le niveau 2 pour une activité enseignée durant au moins vingt heures de pratique effective. Nous aborderons donc deux niveaux de la façon suivante: Le niveau 1, correspondant à un premier cycle de course de haies. Généralement 6è/5è Le niveau 2 pour des élèves ayant déjà pratiqué une dizaine d’heures. Généralement 4è/3è PROPOSITION DE CYCLE POUR LE NIVEAU 1 : Compétence attendue : Réaliser la meilleure performance possible sur une distance de 30 à 40 mètres, avec 3 à 4 haies basses, en enchainant des courses inter-obstacles avec un nombre identifié d’appuis sur le parcours le plus adapté à ses possibilités. Respecter les règles de sécurité Assumer au sein d’un groupe restreint les rôles d’observateur et de chronométreur. Caractéristiques du niveau 1 : L’élève s’organise essentiellement pour ne pas toucher la haie, ce qui l’amène à réaliser un bond « vertical » au-dessus de la haie. Cela se traduit par : une attaque de la haie trop rapprochée; un « blocage » à l’appel ; un amortissement très important en réception derrière la haie, donc une perte de vitesse importante et une augmentation du nombre de foulées nécessaire pour parcourir l’espace inter obstacles. Il apparaît donc important pour ce niveau de commencer par vaincre l’appréhension de la haie. Ensuite on s’attachera à ce que chaque élève puisse trouver un parcours adapté à son niveau de façon à courir régulièrement tout au long du parcours. Une mise en action efficace et régulière a aussi son importance pour « affronter » au mieux les obstacles. Capacités, connaissances et attitudes retenues pour atteindre la compétence attendue :
Conditions matérielles : Un gymnase, (ou extérieur, mais moins « secure »), 3 à 4 Parcours de 30m avec 3 haies. Matériel : 10 à 12 haies « légères », 4 chronos, quelques bandelettes en plastique pour mettre des repères au sol. 10 séances d’une heure (minimum) Organisation du cycle :
PROPOSITION DE CYCLE POUR LE NIVEAU 2 : Compétence attendue : À partir d’un départ commandé réaliser la meilleure performance possible sur une distance de 40 à 60 mètres, avec 4 ou 5 haies de 70 à 84 centimètres de haut, en élevant le moins possible son centre de gravité et en réalisant 4 appuis dans l’intervalle le plus adapté à ses possibilités. Assurer le recueil de données fiables. Construire et apprécier l’efficacité de ses actions à partir de repères sur soi et d’observations extérieures. Caractéristiques du niveau 2 : Lors d’un deuxième cycle de course de haies, on observe une grande hétérogénéité dans les classes. En effet, certains sont devenus « compétents », d’autres sont en voie de le devenir et enfin certains sont encore en difficulté. Il convient donc à chaque enseignant d’adapter ses objectifs et contenus en fonction de sa classe. Les objectifs du niveau 1 restent donc d’actualité pour certains. Pour les plus débrouillés, on s’attachera à consolider ce qui a été vu lors du premier cycle (parcours adapté à son niveau avec un bon rapport amplitude/fréquence, départ efficace). Ensuite, on pourra travailler sur deux thèmes essentiels : l’amélioration du franchissement et la reprise active derrière la haie. En effet, pour ce niveau 2, la hauteur des haies augmente, leur nombre aussi. Il devient donc essentiel de travailler ces deux aspects pour « réaliser la meilleur performance possible en élevant le moins possible son centre de gravité ». Capacités, connaissances et attitudes retenues pour atteindre la compétence attendue :
Conditions matérielles : Les textes nous demandent de passer sur des parcours plus longs. Il devient impossible de réaliser le parcours dans un gymnase. Les séances se dérouleront donc en extérieur sur 3 à 4 parcours de 50m avec 4 haies. Matériel : 12 à 16 haies « légères », 4 chronos, quelques bandelettes en plastique pour mettre des repères au sol. 10 séances d’une heure (minimum) Organisation du cycle :
EVALUATION DIAGNOSTIQUE : Objectifs de l’évaluation diagnostique : Pour le prof : évaluer le niveau des élèves, leurs problèmes, leur connaissance de l’activité Pour les élèves : évaluer son niveau, voir quels sont ses problèmes, découvrir l’activité, savoir s’échauffer dans l’activité.
ORGANISATION : chrono sur 30m plat et 30m haies (A remplacer par 50m pour le niveau 2)
Au niveau de la gestion de la classe, il est intéressant de faire passer la première moitié des élèves sur le plat pendant que l’autre moitié découvre et s’échauffe sur les parcours de haies mis en place. Ensuite on tourne. S’il vous reste du temps (sur 1h c’est court…), vous pouvez commencer à évaluer sur le parcours 30m haies.
On peut aussi utiliser la fiche de suivi proposée dans la partie "matérielle".
Les élèves ont leur temps sur 30m plat et 30m haies. Ils peuvent constater par eux même qu’il existe une différence (plus ou moins grande entre selon son « niveau » sur les haies) Ils ont un aperçu de leurs problèmes et des futurs thèmes de travail.
EVALUATION FINALE : Performance sur 10 points (voir barème) Maîtrise (9 points) : critères possibles à choisir en fonction du niveau Investissement : sur 1 point (sait chronométrer, monter le matériel, observer = 1 point)
Pour le niveau 1 :
Pour le niveau2:
BAREMES :
FICHES ACTIVITES :
S.A 1 MONTER LE MATERIEL Il est important que tous les élèves participent à l’installation du matériel, surtout si on n’a qu’une heure de cours. A ce propos, il est judicieux de proposer l’activité couplée à une autre plutôt que sur l’heure seule. Les repères ci-dessous servent aux élèves pour l’installation. On peut, pour gagner du temps et responsabiliser les élèves, faire des groupes de 6 chacun responsable du montage d’un parcours.
Pour des parcours en 2 appuis (on peut dans ce cas proposer des parcours avec 4 haies) :
Pour des parcours en 4 appuis :
S.A 2 REGLES DE SECURITE / VAINCRE L’APPREHENSION DE L’OBSTACLE : Compétences visées : connaître les règles de sécurité et vaincre l’appréhension de l’obstacle pour être plus performant. Avant-propos : Pour beaucoup d’élèves, le franchissement de la haie fait peur ce qui l’incite à freiner ou ralentir devant la haie, l’oblige à réaliser un saut, plutôt qu’un franchissement, d’où un affaissement derrière la haie et une perte de vitesse importante à chaque obstacle. Il m’apparaît important, surtout pour le niveau 1, de régler le problème de l’appréhension avant toutes choses. Alors comment faire, quelles situations proposer ?
Consignes : franchir les haies sans ralentir, sans piétiner ou freiner. Critères de réussite : j’ai réalisé mon parcours sans piétiner, sans ralentir Variables : Pour les plus timorés, on peut proposer de faire le parcours en marchant et en demandant à l’élève de pousser sur la haie avec les dessous du pied pour qu’elle tombe, lui montrant ainsi qu’il y a peu de risques. On peut aussi remplacer les haies par des cartons disposés en long ou en travers pour simuler l’obstacle. Autres règles de sécurité à évoquer : - Ne pas traverser les parcours - Revenir sur les côtés en marchant - Ne JAMAIS franchir les haies dans le mauvais sens - Ne pas gêner ou faire peur aux coureurs
S.A 3 Choisir le bon parcours : Compétences visées : Choisir le parcours le plus adapté à mes possibilités pour être plus performant. Organisation : Installer 4 parcours différents (voir fiche matériel). Les haies sont, pour commencer, à hauteur de genou. Les « grands » élèves sont plutôt orientés vers les parcours avec un espace inter-obstacle plus important. Consignes : - Courir le plus vite possible sur le parcours - Passer sur les différents parcours plusieurs fois Critères de réussite : au terme des différents passages, j’ai trouvé le parcours le plus adapté à mes possibilités qui me permet d’aller vite sans piétiner, sans ralentir devant les obstacles. J’ai le même nombre d’appuis entre chaque haie. Variables : On peut commencer par proposer des parcours avec 2 appuis entre chaque haie, en particulier pour les élèves en difficulté. Comme vu plus haut, la répétition cyclique très rapprochée favorise la perception du meilleur côté et aide certains jeunes à choisir entre appel pied gauche ou droit. En outre, la répétition cyclique très rapprochée favorise la perception et l’acquisition des meilleurs placements segmentaires d’équilibration. REMARQUE : Faire cette situation sur plusieurs séances, elle est primordiale. Il faut que chaque élève ait le temps le passer plusieurs fois sur les différents parcours pour faire son choix.
S.A 4 et S.A 5 Prendre un bon départ : Une mise en action efficace et régulière est très importante pour « affronter » au mieux les obstacles. En effet, très souvent, lorsque l’on rate son premier franchissement, il est très difficile de réussir les autres et de ne pas perdre de vitesse. Il faut tout de suite être dans le rythme. En outre, réagir vite au signal est aussi très important si on veut être performant. Il faut pour cela connaître les ordres du starter et les différentes actions. Le travail du départ et du franchissement de la première haie sont essentiels. Pour ce thème de travail, deux tâches : une pour le départ proprement dit (valable aussi pour le sprint) et une pour la relation départ / franchissement 1ère haie. Tâche 1 : le départ. Compétences visées : connaître les ordres du starter, les différentes actions à réaliser et réagir vite au signal pour être performant. Organisation : Par deux, 1 coureur + 1 observateur (ou 2 coureurs et deux observateurs, ce qui est mieux car il y a une confrontation avec un camarade. Ceci permet de stimuler la pratique et de juger si son départ est efficace). Les observateurs sont aussi starter. Ils doivent donc connaître et bien réaliser les ordres de départ. Répartir les élèves par petits groupes avec des repères. Longueur de course = 20m maxi (10m mini) Consignes : - Rappel des ordres et actions aux élèves : « A vos marques » (on se place derrière la ligne de départ, le starter lève le bras à la verticale), « prêt » (le coureur fléchit les deux jambes avec un appui prédominant sur la jambe avant + placement des bras, le starter baisse son bras à l’horizontal), « Hop » (ou signal bref, le starter baisse complètement son bras, le coureur part). Il est de bon ton que l’enseignant montre ce geste plusieurs fois avec le bon rythme car trop souvent les élèves vont trop vite pour donner les différents ordres. - Bien respecter les ordres du starter, ne pas partir avant le signal (coureur), bien respecter les ordres de départ, ne pas les donner trop vite (starter) Critères de réussite : - Je respecte les ordres du stater et je ne pars pas avant le signal - Je réagis vite au signal - Je franchis la ligne d’arriver avant mon partenaire. Variables : On peut utiliser des chronomètres pour mesurer le temps entre le « hop » et le franchissement de la ligne avec pour consigne de battre son record à chaque fois.
Tâche 2 : Du départ au franchissement de la première haie. Compétences visées : Ajuster ma position de départ pour franchir la première haie à pleine vitesse, sans ralentir, sans piétiner, sans hésiter. Organisation : Par 2 :1 coureur+ 1 observateur (ou 2 coureurs et deux observateurs) Consignes : - Passer sur les différents parcours plusieurs fois - Essayer avec jambe droite et jambe gauche si on n’a pas encore de préférence pour le franchissement - Si j’ai déjà choisi ma jambe d’appel, j’affine ma position : - si je suis trop près de la haie, je recule ma position de départ - si je saute avec le mauvais pied, j’inverse ma position de départ
- L’observateur regarde si l’élève piétine, ralenti ou saute trop loin ou trop près de la haie. Critères de réussite : Je franchis la première haie du parcours sans ralentir ou piétiner, à pleine vitesse.
S.A 6 Franchir les obstacles sans perdre de vitesse : Pour ce thème de travail, il y a deux éléments de travail. Le premier est le choix du « bon parcours » (déjà traité plus haut) et le deuxième, l’amélioration du franchissement. Avant – propos technique: Nous avons vu plus haut que le franchissement chez le débutant ressemble plus à un saut qu’à une foulée, sa priorité étant de ne pas toucher la haie. Un bon franchissement se caractérise par : - jambe d’attaque éloignée de l’obstacle (plus la vitesse est élevée, plus on attaque loin). On admet en général que l’impulsion se prend 2/3 avant la haie avec une réception 1/3 derrière. - poussée complète de la jambe d’appel et montée du genou, buste légèrement incliné vers l’avant, en essayant d’avoir une trajectoire du centre de gravité tendue (et non vers le haut) - phase de suspension courte - Je maintiens le regard au loin. - retour tardif de la jambe de poussée genou haut « esquive » - reprise de la jambe d’attaque active et très près derrière la haie. - -relancer tout de suite vers l’avant (retour du genou libre, action des bras, buste)
Le franchissement complet :
Voyons maintenant comment améliorer le franchissement de nos élèves : 3 situations d’apprentissage possibles : Foulées bondissantes avec rivières à franchir ; parcours avec tapis ou cartons en longueur ; parcours classique avec repère au sol devant la haie. SA 6.1 Foulées bondissantes avec rivières à franchir : Compétences visées : Sur un parcours adapté, amener l’élève à passer d’une foulée de course à une foulée de franchissement pour faire le parcours le plus rapidement possible. Organisation : Dispositif : 3 à 4 parcours. On peut reprendre, pour plus de simplicité, les distances des parcours de haies (voir fiche matériel) en matérialisant « la rivière » de part et d’autre de la position de la haie qu’on aura enlevé. Consignes : Courir le + vite possible en FRANCHISANT les rivières sans piétiner et sans perdre de vitesse. Enchaîner course + saut rasant et long. Le franchissement s’effectue en foulées bondissantes (genou haut) Pousser longtemps au sol devant l’obstacle, utiliser ses segments libres
Critères de réussite : - Je fais mon parcours sans piétiner, sans ralentir - Je ne m’affaisse pas derrière la rivière et je reste équilibré
Variables : On peut proposer de faire le parcours avec comme consigne d’attaquer avec le pied puis d’attaquer avec le genou et de comparer les résultats. On peut utiliser des chronomètres pour mesurer le temps
SA 6.2 Parcours avec tapis ou cartons en longueur Compétences visées : Amener l’élève à allonger son franchissement pour éviter de perdre de la vitesse sur chaque obstacle Organisation : La même que l’exercice précédent (franchir les rivières). La « rivière » est remplacée par un carton assez long, pas trop haut (1m 1.5 2mde long en fonction du niveau, 50cm de haut). On peut aussi utiliser d’autres obstacles (mais non dangereux et légers) Consignes : Courir le + vite possible en FRANCHISANT les cartons sans les toucher, sans piétiner et sans perdre de vitesse. Critères de réussite : - Je fais mon parcours sans piétiner, sans ralentir - Je ne touche pas les cartons - Je ne m’affaisse pas derrière les obstacles et je reste équilibré
SA 6.3 parcours classique avec repère au sol devant la haie. Compétences visées : éloigner l’appel devant la haie afin de passer d’un « saut d’obstacle » à un « franchissement » de l’obstacle. Organisation : Sur les parcours habituels (voir fiche matériel), matérialiser la zone d’appel devant chaque haie (bandelette plastique, tracé à la craie….par contre pas de latte ou de cerceaux ronds qui risqueraient de glisser en cas de contact !) Consignes : Effectuer le parcours habituel en prenant son impulsion devant le repère au sol (3 à 6 pieds) Pousser loin avec la jambe d’appel. Je repousse le sol au maximum. Critères de réussite : - Je fais mon parcours sans piétiner, sans ralentir - Je ne m’affaisse pas derrière les obstacles et je reste équilibré - Je rase la haie (je ne fais plus de saut, mais un franchissement)
S.A 6.5 Compétences visées : Obliger un retour de la jambe d’esquive sur le côté pour franchir de façon rasante. Organisation : Passage sur les parcours classiques + sur les parcours Aménagés comme ci- contre avec haies inclinées Travail par petits groupes avec coureurs / observateurs Consignes : Courir le + vite possible en FRANCHISANT les haies sans les toucher, sans piétiner et sans perdre de vitesse. Après plusieurs passages, j’essaie de reproduire la même chose (saut rasant, dans l’axe, avec retour jambe esquive sur le côté) sur mon parcours de haies « normal » Critères de réussite : - Je fais mon parcours sans piétiner, sans ralentir - Je ne touche pas les haies - Je ne m’affaisse pas derrière les obstacles et je reste équilibré - Je passe la haie rapidement et de façon rasante
S.A 6.6 (variante de la situation précédente) Compétences visées : Obliger un retour de la jambe d’esquive sur le côté pour franchir de façon rasante. Organisation : - Passage sur les parcours classiques + sur les parcours - Aménagés comme ci- contre avec haies inclinées - Travail par petits groupes avec coureurs / observateurs Consignes et critères de réussite (idem à la situation précédente)
SA 7 Travail du rythme inter-obstacle : Compétences visées : À partir d’un départ commandé réaliser la meilleure performance possible en réalisant 4 appuis dans l’intervalle le plus adapté à ses possibilités. Organisation : 4 parcours différents (voir fiche matériel) Consignes : Courir le + vite possible en comptant les appuis dans sa tête. On peut se faire aider d'un partenaire observateur Critères de réussite : - Je fais mon parcours sans piétiner, sans ralentir - Je réalise 4 appuis dans chaque intervalle - Ma course est rythmée (1.2.3.4 1.2.3.4. 1.2.3.4)
SA 8 Travail des bras Compétences visées : Amener l’élève à utiliser ses bras efficacement lors du franchissement. (Passer de je lance mes bras en l'air et sur les côtés à j'utilise mes bras pour m'équilibrer et me propulser vers l'avant) Organisation : Parcours "classiques" adaptés au niveau de chacun. Chaque haie est encadrée par deux tuteurs.
Consignes : Faire le parcours le plus vite possible, sans toucher les tuteurs Technique: je regarde ma montre (bras devant) et la main arrière se situe près de ma hanche Critères de réussite : - Je fais mon parcours sans piétiner, sans ralentir - Je dois passer entre les tuteurs sans les toucher. - Je suis équilibré au dessus de la haie et à la réception. Variables : · On peut rapprocher les haies · On peut donner des témoins de relais à l'élève pour qu'il puisse mieux repérer la position de ses mains SA 9 Reprise active derrière la haie : Point technique (d'après études sur le "franchissement" de la faculté de Nancy): L’objectif principal consiste à obtenir une trajectoire du centre de gravité vers l’avant pour cela il faut que : - Le Centre de gravité ne soit pas trop haut - Le centre de gravité vient de l’arrière pour passer sur l’appui (CG, figure 10) - Réduire les phases de freinage, pas de temps de latence * à la réception pour enchaîner la poussée suivante (figure 11) - La hauteur du CG doit être la plus proche possible de celle de la phase de poussée suivante. Enfin, le griffé de la jambe d’attaque oblige le genou arrière «esquive » à revenir très vite vers l’avant et vers le haut pour se retrouver en position idéale lors du contact au sol. La position du genou libre « attaque » favorisant ainsi l’action au sol. * temps de latence = temps d’arrêt
Compétences visées : Passer d'un affaissement derrière la haie à une reprise active pour réaliser son parcours plus rapidement. Organisation : Parcours habituels adaptés au niveau de chacun. Travail par petits groupes avec différents rôles (observateurs et coureurs) Consignes : Se concentrer sur la reprise de course derrière la haie en tenant compte des éléments suivants (remarque: on peut proposer des situations de comparaison, d'essai erreur pour mieux faire comprendre aux élèves les notions ci- après): Après le franchissement il faut maintenir une attitude de course en retrouvant rapidement les appuis
Critères de réussite : - Je ne "m'écrase" pas derrière la haie - Je perds très peu de vitesse lors du franchissement - Je fais mon parcours sans piétiner, sans ralentir
SA 10 Utiliser un chrono, chronométrer: Compétences visées : savoir utiliser un chronomètre, connaître les règles pour déclencher et arrêter le chronomètre pour mesurer le temps de façon fiable et régulière. Organisation : Travailler par petits groupes de 4 (2 coureurs et 2 observateurs). REMARQUE: Il est utile de "perdre" un peu de temps dans les explications et de faire des essais réels où le prof chronomètre en même temps que les élèves pour que les consignes et l'utilisation du chrono soient bien comprises. Tâche 1: Chronométrer la course d'un seul coureur (donner le départ, déclencher le chrono et l'arrêter quand le coureur franchit la ligne. 2 élèves chronomètrent (permet de comparer les temps), un coureur, un coureur en attente. Tâche 2: Même situation mais cette fois ci, on enregistre le temps de deux coureurs. 2 élèves chronomètrent, deux élèves courent Consignes : - Déclencher le chrono sur le 3è ordre du starter ("go" ou claquoir) - Arrêter le chrono au moment où les épaules du coureur franchissent la ligne - Se mettre en face de la ligne d'arrivée ! Critères de réussite : - Je respecte les consignes citées plus haut - Mes temps sont proches de ceux du professeur et/ou de mes camarades chronométreurs - Je sais utiliser mon chrono, le remettre à zéro, enregistrer un ou deux temps.
SA.11 Variables possibles pour les différentes situations proposées :
- Espacement progressif des obstacles sur un même nombre de foulées inter obstacles - Parcours avec intervalles croissants (4, 6, 8) - Forme des obstacles : cartons, haies, etc. - Modifier la hauteur des obstacles - Privilégier un pied d’appel ou l’autre. - Confrontation entre coureurs : directe ou indirecte (comparaison de temps), circuits sous forme de relais par équipe - Signal de départ visuel, auditif, réglementaire (ordres)
Fiches matériel : Fiche de cycle élève (suivi et projet) Objectif de la fiche : permettre un suivi pour l'élève (et pour le prof). Chaque élève remplit la fiche comme il le souhaite. Elle lui sert de repère, de "pense-bête". Il peut se faire aidé par des camarades ou son professeur. NOM: Prénom: Classe:
Bibliographie: Ø J. PIASENTA « l’éducation athlétique, 1988, INSEP » Ø « Construire des connaissances en EPS » CRDP Bretagne 2009 Ø L'athlétisme en EPS : didacthlétisme 2 P Seners Editions Vigot, Paris, 1996.
Sites internet : Ø Les programmes officiels de l’EPS 2009 http://media.education.gouv.fr/file/special_6/21/6/programme_EPS_general_33216.pdf Ø Sauter ou franchir les haies ? http://www.staps.uhp-nancy.fr/doc_es/art_kessai_tarik.pdf Ø Fédération française d’athlétisme) http://www.athle.com/asp.net/main.html/html.aspx?htmlid=819 Ø Planète athlé jeunes http://www.athle.com
Voici les grandes lignes de mes cycles de course de haies en EPS. Il manque souvent les illustrations, problème de compatibilité et d'organisation sur mon site...Retrouvez l'intégralité des contenus dans le guide 3 en 1 EPS des éditions RAABE |